Février 2011, pendant nos vacances en Corrèze, nous rendons visite à un constructeur de fuste, Jérôme L.. Il nous présente très en détail le principe de construction de ces maisons. Après être allé en voir d'autres, c'est lui que nous retiendrons.
Et voici quleques photos de l'extérieur de la maison :
La façade Est (à gauche) et la façade nord (à droite)
La façade nord (à gauche) et la façade ouest (à droite)
La façade ouest avec la porte d'entrée
La façade sud où je ferai la terrase. A gauche de la façade, la porte fenêtre du salon.
Les rondins qui dépassent seront facés au-dessus (un plat sera fait au-dessus) et serviront de tablettes intégrées à la maison.
Une vue intérieure de la maison. Lorsque la maison sera terminée, les extrémités des rondins seront tracés puis tronçonnés afin qu'ils soient alignés.
Les entailles d'assemblage réalisées à la tronçonneuse.
Cette photo représente le salon. Durant tout le montage, les rondins sont sanglés afin de garantir une rigidité à la maison. Lorsque celle-ci sera terminée, c'est le poids des rondins supérieurs, de la charpente et de la couverture qui garantiront cette rigidité.
Tout à gauche, c'est la porte fenêtre du salon. Le demi-mur de refend arrivant dans le salon sera facé au-dessus, et nous permettra d'y déposer la télévision.
Cette photo représente une des chambres du rez-de-chaussée.
Cette photo représente un rondin, présenté au dessus de son emplacement final. Il est calé de façon à ce qu'il soit le plus parallèle possible de celui du dessous.
Il sera ensuite tracé avec un compas appelé "compas de fustier". L'opération consiste à poser la pointe sèche sur le rondin inférieur, et la pointe grasse (feutre) sur le rondin supérieur. Le compas est équipé de deux bulles type niveau à bulle, disposées perpendiculairement l'une par rapport à l'autre. Lors du traçage, il s'agira de garder les bulles centrées tout le long du traçage. Ceci permettra de retranscrire la forme du rondin inférieur sur le rondin supérieur. Cette opération est à réaliser sur toute la longueur du rondin et de chaque côté. Le rondin est ensuite déposé à terre, et le fustier (constructeur de fuste) coupe une gorge sur la partie inférieure du rondin tracé à la tronçonneuse. Ainsi, le rondin supérieur épousera parfaitement le rondin supérieur.
Pour la suite, il faudra être un peu patient.
10 mai 2012 : La maison arrivera dans la première quinzaine de juin.
26 mai 2012 : Voilà, le rendez-vous est pris. le prmeier camion et les monteurs arriveront le 11 juin en fin de matinée.
Les préparatifs vont bon train, même si le timing est très serré.
Après plusieurs échecs, j'ai enfin réussi à trouver une grue. La voici à son point de départ. Nous l'avons chargée sur un porte char qui l'a ramené de Villers sous chalamont. Une petite anecdote au passage, cette grue vient de permettre la construction d'une fuste. Le hasard fait bien les choses. Son ancien propriétaire, Hervé (merci Hervé pour ta gentillesse et pour ton aide) a la chance de connaitre des gens comme Antoine, qui à acheminer la grue de son emplacement initial à un parking à la sortie du village, ce qui a facilité les manoeuvres du porte char, et à poussé la grue (avec son tracteur bien-sûr) sur le camion. Puisque je suis lancé, merci aussi à Marc, chauffeur du camion, pour son professionnalisme, sa bonne humeur et sa patience.
Puis à son arrivée à Ruffey, Michel l'a déchargé du porte char, pour la positionner provisoirement proche de son emplacement de montage.
Il ne nous reste plus qu'à mettre la grue à son emplacement définitif, la dresser.
Eh ben, il était moins une, mais tout se finit bien.
Samedi 09 juin 2012, Sylvain et Jérôme font le busage du fossé, impératif, si les camions de livraison de la maison veulent reculer.
Lundi 11 juin, le grand jour:
Dimanche 10 juin, Manu est venu me prêter main forte pour dresser la grue. Ca nous a pris pas mal de temps, mais elle est enfin debout et en parfait état de fonctionnement. (cliquez sur le lien ci dessus pour voir la grue se dresser)
Je vais à la rencontre du 1er camion de livraison..... pour le guider jusque sur le terrain.
Mais là, léger problème, puisque le programme prévu était de reculer le camion sous la flèche de la grue pour pouvoir le décharger. Le problème...? Le chemin est trop mou et le camion patine. Quelques secondes de réflexion et Sylvain le sauveur est là. Il déchargera le camion au Manuscopic, déposera les rondins sous la grue, et Greg, un des fustiers, les reprendra à la grue pour les distribuer autour de la maison, en fonction de la numérotation et du plan.
Quelques photos :
Sylvain décharge le camion au manuscopic..................et emmène les rondins au pied de la grue.
Ensuite, Greg (le second fustier) prend les rondins à la grue, et en fonction du numéro repère inscrit, il les place du bon côté de la maison. La grue fonctionne à merveille, un peu limite en bout de flèche de temps en temps, à cause du poids important (entre 650 et 750 kilos pour les plus gros) des rondins. Mais Greg et Florian sont de vrais pros, et arrivent toujours à s'en sortir.
A peine le déchargement terminé que Florian et Greg s'attèlent au premier tour. Me voilà rassuré, les dimensions de la dalle correspondent à la taille de la maison. Avant de les mettre en place, une couche de pâte bitumeuse est appliquée sur la surface du rondin qui sera en contact avec la dalle.
Mardi 12 juin 2012, la journée reprend par l'équerrage du premier tour.
Puis par le montage des tours suivants. Ca prend forme et on commence à se rendre compte des surfaces des pièces.
Avant de placer le rondin supérieur, il faut agraffer une bande de laine de chanvre dans la gorge, réalisée à la tronçonneuse, sur toute la longueur du rondin. Avant de tailler cette gorge, le rondin est tracé au compas de fustier. (voir explication un peu plus haut).
Mercredi 13 juin 2012, le second camion est là. Une nouvelle matinée consacrée au déchargement. Sur le manuscopic, l'une des plus grosses pièces.
Et ça continue à monter. Florian en pleine action, "Si ça veut pas descendre tout seul, j'vais les aider moi" qu'il est en train de se dire.
Et pendant ce temps, Greg place les linteaux de portes et de fenêtre. Merci à vous d'avoir réaliser de telles oeuvres.
Vendredi 15 juin 2012, les pannes sablière sont posées. Un train d'enfer, qu'ils sont en train de mener.
Voici une première photo de l'intérieur. Au premier plan, la salle à manger et au second plan, le salon
Pour la troisième semaine, c'est à la toiture de voir le jour. Pour commencer, pose des pannes intermédiaires sur poteau, puis de la panne faitière également sur poteau.
Les pannes posées, place aux plafond de sous-toiture. Ce sont des lames de mélèze rainurées bouvetées, clouées sur les pannes, afin d'éviter les raccords (visibles) de bout.
Pendant ce temps, Guillaume taille le seuil de porte d'entrée et les tablettes de fenêtres avec beaucoup d'application...
...et moi, je commence les ossatures de pignon.
ainsi que l'ossature des débords de toit. Sur ces ossatures, je cloue des panneaux de fibre de bois de 22mm. Ces panneaux servent de pare-pluie. Sur cette fibre de bois seront cloués des tasseaux, horizontalement, sur lesquels seront, en fin, cloués le bardage en mélèze.
Mais là-haut, ça ne chôme pas. Des chevrons ont été cloués sur les pannes pour obtenir une épaisseur de caisson d'isolation suffisamment épais, et par dessus, sont cloués les chevrons de la charpente. 42 chevrons espacés de 40 cm environ, par pan de toit.
Pendant que moi, de plus en plus motivé, je pose les plafonds du rez de chaussée. Même principe et même matériaux que le plafond en sous-pente.
De retour sur le toit :
les 28 et 29 juillet, Thomas et moi faisont le contre-lattage puis le lattage. Un train d'enfer et une météo plus qu'au rendez-vous.
Pour attendre l'arrivée des tuiles le 02 août. Quelques chiffres? : 2900 tuiles, 16 chatières, 72 tuiles de rives (G et D), 36 demi-tuiles et 51 tuiles faitières.
Et ben y a plus qu'à...
En un peu plus de 2 jours, le premier pan est terminé. Pour une première, c'est un superbe résultat. Le seul hic, c'est de n'avoir pas mis les planches de rive avant, ce qui m'obligera plus tard à détuiler les deux rives, clouer les planches et retuiler, avec comme récompense un alignement des tuiles de rive parfait. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne se fera pas avoir pour l'autre pan.
L'autre pan a très bien commencé. L'expérience du premier pan a été très enrichissante. Les premiers ralentissements ont eu lieu lors de la pose du vélux. La encore, une première. Allez, une petite devinette. Pour poser ce premier vélux, nous avons mis 3
a) minutes
b) jours
c) semaines
Pas évident, n'est-ce pas? Et bien si, nous avons mis 3 jours pour poser ce fichu vélux. Mais bon, rien n'étant insurmontable, et à force de persévérance, le vélux est en place. En fait, il suffisait de lire la notice, comme les meubles suédois.
La découpe intérieure du plafond, et la progression des tuiles vers le second vélux. Maintenant que nous sommes au top, celui-ci devrait se poser tout seul... A suivre...
Une préouverture du plafond, pose de l'encadrement d'étanchéïte et du vitrage...
Quelques découpes de tuiles, et le tour est joué. Un après-midi, et le vélux ainsi que le reste des tuiles sont posés. Un régal, et un ouvrage, là encore, vraiment très réussi . Il reste encore les faitières à poser, mais pas d'angoisse la-dessus.
08/09/2014 :
Bonjour à tous,
Je reviens quelques instants pour vous dire que le projet n'est pas abandonné.
J'ai simplement tellement de boulot que je n'ai pas le temps de mettre à jour mon blog.
Je vais essayer de m'y remettre avant la fin de l'année. Le but actuellement est d'emménager dans la maison avant l'hiver.
Merci à tous pour vos visites et vos messages d'encouragement.
A très bientôt, promis